Pensée dérisoire
Pensée Sur le trottoir
Pensée
Des grands boulevards
Et des tapis roulants
Petite pensée
Qui tient
Dans un mouchoir.
Maryvonne Leray
10 octobre 2008
Poésies, textes, mémoires d'un temps qui n'est plus
Pensée dérisoire
Pensée Sur le trottoir
Pensée
Des grands boulevards
Et des tapis roulants
Petite pensée
Qui tient
Dans un mouchoir.
Maryvonne Leray
10 octobre 2008
L'Arbre se prend
les doigts dans un écho
Au fil du lavoir
ma mémoire caduque
comme des ronds dans l'eau
Toi
peut-être nous
Des soleils ont brouillé
de pleurs indigo
la ligne magnétique de mes habitudes
A d'autres la ressemblance du dire
Mon rêve d'écrire blanc
l'image spéculaire
Se perdre dans mon rire
d'être moi
ce qu'ils imaginent
la mandragore et l'envie
L'un de l'autre
l'espace dissident
Jusqu'au désir des mots
d'encres et de poisons
Je fais dans ma tête
des longs voyages qui ne seront jamais
Comme des ronds dans l'eau
Des soleils ont brouillé
de pleurs indigo
la ligne magnétique de mes habitudes.
Maryvonne Le Gland Leray
1980
La poésie est éternelle
et pourtant ce ne sont que des mots.
Des mots pour ne rien dire
car les mots ne disent jamais rien.
Il y a celui qui dit sans même savoir qu’il dit.
Dire ne veut rien dire, ça occupe l’esprit.
Alors des mots pour rien?
Au milieu des mots il y a le langage : le verbe articulé, déployé,
La magnificence de la langue qui goûte le verbe primitif.
Quand tout se tait et qu’il ne reste rien que des morceaux d’images
Au pied des ruines de nos amphithéâtres
La poésie résonne des mots comme
des gongs.
Elle perpétue
L’espoir d’hommes inconnus venus d’ailleurs
Et pourtant toujours là
d’hommes éternels d’avoir
chanté l’espoir, l’amour, la vie, la liberté.
"C’était le temps des cerises
et depuis ce jour là, nous avons
une blessure au cœur."
Tant qu’il y aura des hommes
la poésie demeure.
Maryvonne Leray
24 avril 2008