16 mai 2023

Petite pensée de rien du tout

 



Pensée dérisoire

Pensée Sur le trottoir


Pensée

Des grands boulevards

Et des tapis roulants


Petite pensée

Qui tient

Dans un mouchoir. 


Maryvonne Leray

10 octobre 2008


13 mai 2023

Comme des ronds dans l'eau

 






 

L'Arbre se prend

les doigts dans un écho


Au fil du lavoir

ma mémoire caduque


comme des ronds dans l'eau


Toi

peut-être nous


Des soleils ont brouillé

de pleurs indigo

la ligne magnétique de mes habitudes


A d'autres la ressemblance du dire

Mon rêve d'écrire blanc

l'image spéculaire

 

Se perdre dans mon rire

d'être moi

ce qu'ils imaginent

la mandragore et l'envie


L'un de l'autre

l'espace dissident


Jusqu'au désir des mots

d'encres et de poisons


Je fais dans ma tête

des longs voyages qui ne seront jamais


Comme des ronds dans l'eau


Des soleils ont brouillé

de pleurs indigo

la ligne magnétique de mes habitudes.

Maryvonne Le Gland Leray


1980


La Poésie demeure

  La poésie est éternelle

et pourtant ce ne sont que des mots.

Des mots pour ne rien dire

car les mots ne disent jamais rien.


Il y a celui qui dit sans même savoir qu’il dit.

Dire ne veut rien dire, ça occupe l’esprit.


Alors des mots pour rien?



Au milieu des mots il y a le langage : le verbe articulé, déployé,

La magnificence de la langue qui goûte le verbe primitif.


Quand tout se tait et qu’il ne reste rien que des morceaux d’images

Au pied des ruines de nos amphithéâtres

La poésie résonne des mots comme

des gongs.


Elle perpétue

L’espoir d’hommes inconnus venus d’ailleurs

Et pourtant toujours là

d’hommes éternels d’avoir

chanté l’espoir, l’amour, la vie, la liberté.



"C’était le temps des cerises

et depuis ce jour là, nous avons

une blessure au cœur."


Tant qu’il y aura des hommes

la poésie demeure.


Maryvonne Leray

24 avril 2008